Sur la sagesse infinie d’un cuiseur de riz Coréen.
Jaha Koo a éprouvé un profond sentiment d’isolement lorsque, un jour, son cuiseur à riz électrique lui a indiqué que son repas était prêt. Intraduisible, le mot coréen « golibmuwon » (고립무원) désigne un sentiment d’isolement total caractéristique de la vie de beaucoup de jeunes en Corée du Sud.
Il y a vingt ans, le pays a connu une crise économique majeure, comparable au krach financier qui a frappé les États-Unis et le sud de l’Europe en 2008. Son impact sur la jeune génération, à laquelle appartient l’artiste, a été énorme. Il a été le témoin de plusieurs maux endémiques tels que le chômage des jeunes et les inégalités socioéconomiques, dont la montée en flèche du taux de suicide, la réclusion et l’obsession de l’apparence personnelle ne sont que quelques symptômes.
Au travers de dialogues à la fois drôles et amers, Jaha et ses appareils intelligents nous embarquent dans un périple à travers les vingt dernières années de l’histoire coréenne, où se croisent expériences personnelles, événements politiques et réflexions sur le bonheur, les crises économiques et la mort.
concept, direction, text, music, video: Jaha Koo | performance: C1, C2, C3 and Jaha Koo | cuckoo hacking: Idella Craddock | scenography, media operation, photo: Eunkyung Jeong | dramaturgical advice: Dries Douibi | production: Kunstenwerkplaats Pianofabriek | co-production: Bâtard Festival | support: CAMPO, STUK, BUDA, DAS, SFAC
