Danser sur l’hyper-virilité, white fragility et l’appropriation culturelle.
€11 réduction / €7 étudiant.e
Pink people wanna know if other pink people like hip-hop
how can it still be hip-hop?
That’s like asking, if Black people like
Dirty Harry
is he still Clint Eastwood?
(Greg Tate)
Gangstas, Pimps et Hoes… L’univers rap américain est pénétré d’images de virilité exagérée. Quand des artistes noirs comme Can’ron et Kanye West lancent au début des années 2000 une tendance de peluche rose, de fourrure et de velours, ils fournissent la preuve que même la couleur favorite de Barbie ne peut entamer leur image d’hyper-virilité hétérosexuelle. Pour Jona Tischkau, une bonne occasion de dévoiler la fragilité de constructions sociales telles que la race et le sexe : dans quelle mesure le corps de « l’autre » se fait-il utiliser pour affirmer la puissance structurelle de la virilité cis blanche ?
Being Pink Ain’t Easy est une confrontation avec l’insatiable désir blanc de se servir de formes d’expression noires, en quête des ambiguïtés tissées dans les mécanismes de défense tels que la fragilité blanche (white fragility, Robin DiAngelo) et des formes d’appropriation culturelle (cultural appropriation). Outre leur musique, nous nous appuyons aussi sur la corporalité d’artistes pour construire notre propre identité. La logique de consommation capitaliste transforme l’esthétique noire en un masque performatif à la disposition de tout le monde.
Joana Tischkau danse. Son premier souvenir de danse est le tube Lambada de Kaoma en 1989, sur lequel elle a dansé comme enfant lors d’une fête d’anniversaire. Plus tard, elle a fait des études de danse contemporaine et de théâtre à la Coventry University en Grande-Bretagne et de chorégraphie et de performance à l’Institut für Angewandte Theaterwissenschaften à Giessen en Allemagne. Sa pratique artistique est un mash‑up hybride dans lequel se rencontrent l’œuvre littéraire de bell hooks et le beatboxing, où la blancheur est reconvertie en workout et où Roberto Blanco se voit glorifié comme un héros afro-allemand. Tischkau déforme de manière subversive des pratiques socioculturelles, des codes et des significations de corps et de couleurs dans le contexte de la culture pop, de l’art occidental et de l’histoire de la danse. Une de ses productions récentes, Playback, qui est une copie du programme de télévision pour enfants de 1990, Mini Playback Show, a été invitée au Tanzplattform Deutschland et à l’Impulse Festival en 2020.;
Choreography: Joana Tischkau, Performance: Rudi Natterer, Sound Design: Frieder Blume, Dramaturgy and Artistic Collaboration: Nuray Demir & Elisabeth Hampe, Costume: Nadine Bakota, Stage Design: Inga Danysz, Light: Juri Rendler, Production Management: Lisa Gehring
A production by Joana Tischkau in co-production with SOPHIENSÆLE, Münchner Kammerspiele and Künstlerhaus Mousonturm as part of the Tanzplattform Rhein-Main. The Tanzplattform Rhein-Main, a project of Künstlerhaus Mousonturm and the Hessisches Staatsballett is made possible by the Kulturfonds Frankfurt RheinMain and supported by the Kulturamt der Stadt Frankfurt am Main, the The Hessen State Ministry for Higher Education, Research and the Arts and the Stiftungsallianz [Aventis Foundation, BHF BANK Stiftung, Crespo Foundation, Dr. Marschner-Stiftung, Stiftung Polytechnische Gesellschaft Frankfurt am Main]. Supported by the NATIONALES PERFORMANCE NETZ (NPN) Coproduction Fund for Dance and NPN International Guest Performance Fund for Dance, which is funded by the Federal Government Commissioner for Culture and the Media.
Thanks to Goethe Institut Brussels for the technical support.