Au travers d’une palette de couleurs dans toutes les nuances de beige et de brun, Sonya Lindfors et ses performeurs envisagent un avenir afrofuturiste. Il y a environ 25 ans, le critique culturel Mark Dery a inventé le terme d’afrofuturisme pour décrire le mouvement culturel qui redéfinit le fait d’être noir et présuppose un avenir où liberté, égalité et identité noire iront de pair. C’est dans ce moment mystique, utopique et spéculatif que se déroule la performance de danse Cosmic Latte. La danse contemporaine, la cosmologie ouest-africaine, Sun Ra et Bach se retrouvent ensemble sur scène. Lindfors et ses performeurs incitent le public à envisager un avenir où le noir et le blanc ne sont plus des opposés, mais se mélangent sans difficulté. Se contiennent l’un l’autre. Ne font plus qu’un. C’est aussi ce qui a inspiré le titre : en 2002, des astronomes se sont accordés pour dire que la couleur moyenne de toute la lumière de l’univers est un blanc beige clair, le Cosmic Latte.

Originaire d’Helsinki, Sonya Lindfors (née en 1985) est une chorégraphe et metteuse en scène qui produit de la danse et du théâtre contemporains. Elle a également fondé la plateforme artistique UrbanApa pour soutenir de nouvelles pratiques artistiques. Lindfors combine des cadres théoriques avec la forte corporalité de ses danseurs pour défier et secouer les structures de pouvoir actuelles du monde de la scène. Cosmic Latte est sa troisième performance axée sur le fait d’être noir.

Partie du NORMAL SCHNORMAL, un programme multidisciplinaire sur la normalité et d’autres déviations.

w/ Brussels, dance !