Films palestiniens qui confrontent l'oppression et proposent des modes de vie autres
Le cinema n'est pas accessible aux personnes à mobilité réduite (une dizaine de marche à descendre).
Firas Shehade - Like An Event In A Dream Dreamt By Another - Rehearsal
Sarah Risheq - ghost_archives
Diana Al-Halabi - The Battle of Empty Stomachs
Marwa Arsanios - Who is afraid of ideology?
Mona Benyamin - tomorrow, again
Jumana Emil Abboud - Feel Everything
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Like An Event In A Dream Dreamt By Another - Rehearsal
14min, 2023, Palestine
Dans les jeux vidéo RPG (jeux de rôle), la vie réelle peut être recréée d'une manière rappelant le fantastique ou la superstition, avec des personnages et des environnements surnaturels. Cet essai vidéo montre comment des joueurs palestiniens, des mods et des serveurs de GTA simulent la vie réelle sous un régime colonial – Los Santos comme image miroir de la Palestine.
Firas Shehadeh est un artiste et chercheur palestinien vivant à Vienne. Son travail traite de la création de mondes, du sens, de l'esthétique et de l'identité après/sur internet. Ce film a été commandé par le Singapore Art Museum.
ghost_archives
3min, 2024, Jordanie
Cet archive est une réaction physique à l’oubli, au souvenir, au don ou même au déni. Un monologue de quelques minutes où les archives ne sont pas considérées comme des lieux de stockage du passé, mais comme des entités vivantes où hantent des souvenirs, des chagrins et des fractures. Scannez le QR-code pour vous souvenir.
Sarah Risheq est un·e écrivain·e, éditeur·rice et conteur·euse/collecteur·rice d'histoires originaire d'Amman. Iel aime formuler des questions qui leur permettent de construire des mondes et d'en brûler d'autres, d'élargir leurs sensibilités et d'étendre leur imagination sur ce qui est possible. Risheq a publié une nouvelle, rise, et une recherche approfondie sur les pratiques de guérison ancestrales palestiniennes en tant que politique du retour.
The Battle of Empty Stomachs
23min, 2024, Les Pays-Bas
Basé sur des recherches et des interviews avec des grévistes de la faim palestiniens ainsi que des demandeurs d'asile, ce film à la fois absurde et réaliste met en scène un dialogue entre la réalisatrice et sa langue maternelle, avec une seule question centrale : que savons-nous de la faim ?
Diana Al-Halabi est une artiste visuelle et une réalisatrice. Elle est née au Liban en 1990 et vit à Rotterdam. Dans une optique féministe intersectionnelle, la pratique de Diana Al-Halabi passe du personnel au politique, abordant les notions de regard patriarcal, de violence institutionnelle, de bureaucratie, de colonialisme et de régime des visas. En 2023, elle a reçu le prix IFFR RTM PITCH pour la production de ce court métrage, dont la première a eu lieu à l'IFFR 2024.
Who is afraid of ideology? Part 3: Micro Resistencias
31min, 2020, Colombie
Who is afraid of ideology? Part 3: Micro Resistencias tisse les voix de différentes femmes de la région productrice de café de Tolima, en Colombie. Elles racontent leur lutte pour préserver les savoirs ancestraux des communautés indigènes, tout en étant exposées à l’exploitation et à la violence – voire au meurtre. Paysages, portraits, interviews et chants évoquent la culture et la protection des graines, permettant ainsi aux femmes d’acquérir une forme d’autonomie.
Marwa Arsanios (1978) est née à Washington DC et vit actuellement à Berlin. Elle est artiste, cinéaste et chercheuse, et son travail peut prendre la forme d'installations, de performances et d’images en mouvement. Ces dernières années, son œuvre a notamment été exposée à la Kunsthalle Bratislava, à la Documenta 15 et au MoMA. Ce film a été présenté pour la première fois sous forme d’installation à la Biennale de Berlin 2020.
Tomorrow, again, 2023, 11min
11min, 2023, Palestine
Dans un bulletin d'information dysfonctionnel sur les catastrophes quotidiennes en Palestine, deux personnages principaux, les parents de l'artiste, endossent plusieurs identités, ce qui aboutit à une boucle infinie où ils deviennent à la fois les objets, les spectateurs et le médium, racontant et consommant leurs propres histoires. Le film utilise un langage visuel exagéré et surréaliste pour explorer des concepts tels que la vérité et la fiction, ainsi que ce qui arrive à l'urgence lorsqu'elle devient intemporelle.
Mona Benyamin (1997) est artiste visuelle, cinéaste et écrivaine, vivant et travaillant en Palestine. Dans son travail, elle explore les perspectives intergénérationnelles sur l'espoir, le traumatisme et différentes perceptions du temps. En manipulant les formats des médias de masse populaires et en utilisant l'humour noir, elle remet en question les notions d'authenticité et de véracité. Ce film a été réalisé à la demande de The Mosaic Rooms/A.M. Qattan Foundation, avec le soutien de l'Arts Council England et de la Bagri Foundation.
Feel Everything
9 min, 2022, Palestine
Ce film est inspiré du conte populaire palestinien “Demi-halflin” [Nos Nsais], dans lequel un demi-enfant naît de la magie d’une demi-grenade. À travers des métaphores et des fragments, le personnage principal est déconstruit en une entité omniprésente mais incomplète, prenant la forme de l’eau. Qui a aujourd'hui accès à l'eau et à tout ce qu'elle incarne, comme la patrie de quelqu’un, source de vie et héritage menacé?
Jumana Emil Abboud (1971) est une artiste palestino-canadienne vivant et travaillant à Jérusalem et à Londres. Elle est actuellement doctorante à la Slade School of Fine Art, University College London. Abboud développe des ateliers et des collaborations dans les domaines du dessin, de la performance et de la narration. Elle embrasse le folklore et insuffle une âme aux lieux où l'eau est présente, à travers des processus collectifs et des constellations narratives. Ce film a été commandé par la Sharjah Art Foundation et a été présenté, entre autres, à la Documenta 15 à Kassel.