À l'occasion de Transformers, nous vous ouvrons les portes de notre salle obscure. Du mercredi au samedi, offrez-vous une immersion dans un univers insolite : chaque semaine, nous utilisons une œuvre vidéo où le seapunk, les memes, les incrustations « green screens », Photoshop, l'esthétisme de Tumblr, Facebook, YouTube et les selfies sont utilisés comme s'il s'agissait de peinture ou d'argile.
Dans ce programme cinématographique et vidéo, la transformation est perçue comme le changement radical du rapport de l'homme à l'image. L'Internet a totalement modifié la production et le ressenti des représentations imagées auxquelles nous sommes confrontés. Nous faisons face aujourd'hui à un flux ininterrompu d'images qui ne cesse de croitre. Tout le monde a accès à une infinité de supports et nous générons et partageons tous massivement nos contenus.
Des artistes se sont penchés sur l'influence de la numérisation sur notre quotidien en usant de collages d'images virtuelles glanées çà et là. Ils tournent en dérision le caractère indéfiniment reproductible et changeant du contenu numérique en transformant la réalité (virtuelle) comme bon leur semble.
Cette tendance à réaliser des œuvres artistiques à partir d'outils numériques se définit depuis quelques années comme l'« Art Post-Internet ». Le qualificatif « Post-Internet » fait référence à un changement dans notre rapport à l'image, aux médias de masse et la culture populaire. Les artistes travaillent à leur tour avec des matériaux et des idées bruts, mis en ligne par tout un chacun, où de nouvelles formes et de nouvelles réalités à venir sont créées et recréées.