La pièce est née d’une question qui ne cessait de revenir à la chorégraphe : quelle part de ce que je suis réellement vient de moi-même et quelle part a été sculptée et façonnée par les normes de la société ?
Plus je me posais la question, plus la réponse semblait hors d’atteinte. Je me suis alors intéressée aux enfants sauvages, les enfants qui avaient passé les premières années de leur vie sans contact humain, élevés par des animaux ou séquestrés par des parents abusifs. Je pensais que ces enfants s’étaient développés à partir d’eux-mêmes. Je me demandais comment ils allaient bouger, se comporter. A travers ce filtre, j’étais capable de me connecter à un endroit en moi qui me semblait intact et de porter autrement la question.
Aurora est dédiée à Genie, une enfant ayant passé les 13 premières années de sa vie recluse avant d’être libérée. Meytal Blanaru s’est inspirée de son développement d’une physicalité alternative pour créer une grammaire de mouvements très personnels.
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@ BEURSSCHOUWBURG