Chers ami·e·s du Beursschouwburg,
Ces derniers temps, les lignes droites qui traversent nos phrases ne semblent pas offrir beaucoup de place. Elles sont trop droites, trop rigides, trop chargées, trop violentes pour ce qui se passe : les sentiments débordants, la solidarité tant nécessaire, sans parler de notre besoin de nuance ou de calme.
Peut-on faire dévier ces lignes droites, se regarder de côté et penser de biais? Après tout, le passé, le présent et l'avenir ne sont-ils pas enchevêtrés dans un réseau de réalités virtuelles et matérielles ? Quelles sont ces histoires qui se répètent sans cesse dans une boucle (apparemment) infinie ?
Rassemblons-nous, pour briser ces cercles vicieux et faire entendre d'autres voix. Comme la voix de l'araignée d'Oona Libens. Ou la musique introspective-internet de Voice Actor. Ou l'album pop familial des punks de CasseCouilles. Ou encore les enregistrements sonores et les récits qui espèrent la libération par Marah Haj Hussein. Ou dans notre cinéma, en se serrant les coudes devant la collection de films d'Erika Balsom sur le(s) féminisme(s) du passé, pour aujourd'hui, demain et pour toujours.
Tous les temps ne sont pas éternels.
Alors viens, on les plie ensemble.
Jamais droit·e,
Ton B.