Une économie verte dans les limites de notre planète
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Notre empreinte écologique surpasse largement les possibilités de la terre et si notre modèle de production et consommation occidentale continue à inspirer le Chinois ou le Brésilien moyen, nous aurons bientôt besoin de dix planètes. Néanmoins, lors de la conférence Rio+20 on a plaidé sans ambages en faveur de la croissance. De la croissance verte, certes, mais quand même.
Jacqueline McGlade, professeur et directrice de l’European Environment Agency (EEA), une autorité en matière de la politique de l’environnement européenne et mondiale, est d’avis que les vraies limites à la croissance doivent être tenues en compte davantage. Une économie verte doit entre-autres se baser sur ce qu’on appelle ‘green accounting’ ou sur une comptabilité poussée qui rend compte de ses conséquences sur les écosystèmes et les richesses naturelles. L’European Environment Agency (EEA), établi à Copenhague, dresse la carte de la situation de notre planète à l’aide d’images transmises par satellite et de mesurages continus de la pression des activités économiques, de l’urbanisation montante et du changement climatique sur les écosystèmes.
Joachim Spangenberg, chercheur du Helmholtz Centre for Environmental Research UFZ à Halle et vice-directeur du Sustainable Europe Research Institute à Cologne, se pose des questions sur l’applicabilité de la logique comptable au niveau de la protection des écosystèmes et de la biodiversité : ‘Si on adjuge un prix à tout et on croit que le marché règlera tout, il faudra pousser plus loin cette logique et suivre le principe de l’efficacité du marché. On commencerait alors à produire avec le moins d’input possible – dans ce cas : le moins de biodiversité possible pour un certain service d’écosystème. Le reste de la nature pourrait être utilisé pour « quelque chose d’utile ». Cependant, créer de l’espace pour la nature, c'est exactement le contraire de la conservation. Au bout du compte, le problème c’est que, de cette façon, la valeur intrinsèque de notre biodiversité est ignorée.’
Qui est Jacqueline McGlade ?
La professeur Jacqueline McGlade est un expert éminent en matière de recherche et de politique environnementale. Depuis 2003, elle est directrice de l’European Environment Agency (EEA) à Copenhague. Cette agence est le moteur actionnant derrière la politique environnementale européenne. À vrai dire, il s’agit d’une grande banque de données qui dresse la carte du paysage et de l’écosystème européen et qui systématise tout ça. Les changements de paysage, les changements de la qualité d’air et d’eau et de l’usage de l’espace public, l’urbanisation qui est en hausse, toutes sortes d’évolutions démographiques, et ainsi de suite, sont notés. Se basant sur ces données systématisées l’agence fournit des conseils de stratégie aux instances politiques sur un niveau européen ou national. De plus, l’agence fait aussi en sorte de rendre accessible au grand public toutes ces informations. McGlade a enseigné à de différentes universités ; elle a écrit plus de 200 rapports scientifiques, articles et livres sur les sciences marines, les écosystèmes et les richesses naturelles, dont plusieurs ont été couronnés de prix.
MO* a parlé avec elle en 2007 dans le cadre de la série Planète 2.0.
http://www.mo.be/artikel/we-bevinden-ons-aan-de-vooravond-van-een-revolutie
Qui est Joachim Spangenberg?
Dr Joachim Spangenberg est docteur en économie, avec des diplômes supplémentaires en écologie et en biologie. En ce moment, il est chercheur du département Community Ecology du Centre Helmholtz for Environmental Research UFZ à Halle (Leipzig) ; il est également vice-directeur du Sustainable Europe Research Institute SERI à Cologne. Avant, il a travaillé au Wuppertal Institute et au Institute for European Environment Policy IEEP. Spangenberg fait aussi partie d’un groupe d’experts en matière d’éco-efficacité et il est membre du Bureau allemand de la Statistique en rapport à la comptabilité verte (green accounting). Il a participé aux rapports du Groupe intergouvernemental sur l'évolution du climat GIEC et il est membre de la Commission de la gestion des écosystèmes de l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN). Souvent, il travaille aussi en tant qu’expert pour la commission européenne, l’European Environment Agency et de différentes instances de l’ONU comme DAES et CNUDD. Des thèmes comme le développement durable, la gestion de la biodiversité et les services des écosystèmes sont abordés par lui dans une perspective éthique et de justice.
MO* a parlé avec Spangenberg en 2010.
http://www.mo.be/artikel/joachim-spangenberg-over-de-gevaren-voor-biodiversiteit
En Anglais
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