Un débat sur l’insécurité et l’injustice. Sur l’(im)possibilité de la visibilité. De la façon dont l’art peut rendre visible, du moins, si le marché de l’art peut (et souhaite) le faire.
Anne-Marie Ange Sibi est une danseuse et chorégraphe née en Côte d’Ivoire, mais élevée en Italie. Elle est arrivée à Bruxelles il y a deux ans, dans le cadre d’un échange Erasmus. Il se peut que vous ayez vu son travail pendant le « Débat sur la liberté et la sécurité » (une œuvre poétique) ou pendant « TXT is not written plain », une co-création initiée par Globe Aroma et Hana Miletic.
À une époque où le pacte sur les migrations est sur toutes les lèvres, pouvons-nous seulement imaginer être l’objet de celui-ci ? Comment s’en sortir (à Bruxelles) sans papiers ? Comment survivre à une répression multilatérale, qui entrave votre liberté ?
Anne-Marie Ange a maille à partir avec l’Union européenne : elle a vécu toute sa vie en Europe, parle quatre langues européennes, mais elle est exclue du système, non reconnue comme citoyenne de l’UE. Une grande injustice. Le fait qu’elle ait grandi en Europe et comprenne certains mécanismes mieux que ceux venant d’un autre continent, font d’elle — selon ses propres mots — une sans-papiers privilégiée.
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→ Lien vers Reverse Colonialism > FR 08.02 & SA 09.02
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