La caméra a toujours été utilisée comme un outil de contrôle, d'extraction, d'abus et de domination. La terminologie liée à la caméra, comme le terme « capturer », reflète son rôle historique dans les projets coloniaux patriarcaux passés et présents, et reflète la façon dont le travail de la caméra est encore souvent informé par la culture du dominateur : une culture dans laquelle la personne qui tient la caméra a le pouvoir sur celleux qui sont documenté.e.s ou représenté.e.s.

Cet atelier est une invitation à considérer les connexions possibles entre le travail de caméra (filmer) et le labeur du soin dans le contexte des expériences et du travail des artistes s’identifiant comme femmes, genderfluid et non-binaires aujourd'hui. En puisant dans une boîte à outils féministe intersectionnelle, les participantes seront invitées à s'engager les unes avec les autres, à se pencher sur nos relations avec la caméra afin d'envisager ensemble : Comment agirait une caméra bienveillante ? Comment la caméra peut-elle être une camarade et non un oppresseur ? Quelles seraient les méthodes féministes pour réapprendre et (dés)apprendre le travail avec la caméra ? 

Au cours de l'atelier, nous échangerons autour des expériences où la caméra a pris soin de nous et où nous avons pris soin d’elle. L'atelier sera un espace de réflexion sur nos expériences avec la caméra, à la fois derrière elle, devant elle, présente à travers elle ou près d'elle. 

À qui s'adresse cet atelier ?

Cette partie du programme se déroule en mixité choisie. Afin de faciliter le partage d'expériences dans le contexte d'un espace plus safe, cet atelier s'adresse aux femmes, aux personnes qui s'identifient comme femmes, aux personnes de genre fluide ou non-binaire. Tous les autres événements du programme Surplus Cinema sont ouverts à tous les publics. 

Aucune expérience préalable de la caméra ou de la réalisation de films n'est nécessaire. 
 

Langue : en anglais (et autres langues en fonction du groupe)

Un repas sera servi au cours de l’atelier.

Avec le soutien du VGC, Beursschouwburg, Workspacebrussels et LUCA School of Arts.

Image: Elli Vassalou, Christina Phoebe et Giorgos Farazis