On connaît Eisa Jocson pour le pole dance et on l’avait vue, en 2013, dans Macho Dancer, un spectacle où elle explorait déjà, par la danse, la masculinité des danseurs des club philippins.
Dans HOST, elle joue une maîtresse de maison prête à vous divertir. Elle s’est inspirée de « clubs d’hôtesses » de Tokyo, où des maîtresses de maison nippo-philippines effectuent un « travail affectif ». Dans ces clubs spéciaux, ces hôtesses, femmes ou transsexuels, accueillent des hommes japonais très travailleurs en jouant sur les stéréotypes féminins. L’image de la féminité devient l’enjeu d’une transaction économique.
Eisa Jocson montre la facilité avec laquelle le corps féminin s’adapte à l’image de la femme répandue dans la culture populaire. Elle dévoile les ficelles des stratégies du divertissement et de la politique du travail auxquelles ces femmes sont soumises.
2015, 55 min
Concept, choreography and dance: Eisa Jocson Dramaturg: Arco Renz Coach: Rasa Alksnyte Sound design and composition: Marc Appart Light design: Ansgar Kluge, Eisa Jocson Producer: Tang Fu Kuen Songs: Please Let me Call you Sweetheart by Glenda (Tagalog-Version), Kokuhaku by Ken Hirai, Itako-Dejima, excerpts from Beyoncé, Rihanna and Ciara, Nobody Nobody by Wonder Girls. Residency and co-production: Workspacebrussels, Tanzhaus-nrw Research and Residency grant: Saison Foundation Co-production: Zürcher Theater Spektakel, Beursschouwburg