De temps à autre surgit un documentaire qui réussit à fixer un moment spécial, juste avant une formidable révolution culturelle. David Markeys 1991 : The Year Punk Broke en est un exemple ! Un enregistrement cru, naturel et en 8mm d’une tournée euphorique le long des festivals d’été européens (dont Pukkelpop) de Sonic Youth. Avec dans leur sillage la violence des guitares de support comme Dinosaur Jr, Mudhoney, Babes In Toyland et Nirvana, encore inconnu à l’époque. Trois mois plus tard, Kurt Cobain et les siens lâchèrent Nevermind sur le grand public et le ‘grunge’ conquit le monde de la musique.

Headliner Sonic Youth domine le volet on stage (c’est l’époque de leur album le plus grungy : Dirty), alors que Nirvana se produit avec aisance et bravade, encore sans l’immense pression qui allait les détruire en l’espace de trois courtes années. Dans les coulisses le réalisateur Markey dresse un portrait sans fard d’ennui, d’alcool, de mauvaises blagues et de citations du genre Our audience is expanding; my mind is turning into a fine gelatinous ball of pepper. (Sonic Youths Thurston Moore).