Désespéré par la situation politique actuelle, Rodrigo Batista a déversé toute sa rage dans The Furious Rodrigo Batista (Side A) + The B-Side. Sa révolte sur scène s'attaque, notamment, au déclin de la démocratie au Brésil, qui a radicalement transformé la perception de son rôle en tant que praticien du théâtre. Quelles sont les conséquences de l'échec de la démocratie sur la représentation, en soi et de soi? Comment mettre en scène le discours politique, et quelle attitude adopter, artistiquement parlant, pour déclencher une véritable insurrection? Taraudé par ces questions, il crée ce solo en deux parties.

Face A (Side A), le furieux alter ego de Rodrigo Batista danse en solo sur fond de chansons pop brésiliennes. Il lance son corps dans l'espace, face au public, faisant fi de toute honte et, avec l'énergie du désespoir, exécute une danse pleine de ferveur évoquant la fête, le désespoir, le grotesque et le sexe. Sa rage est palpable.

Face B (B-Side), usant de son corps comme lieu, Rodrigo Batista fait de l'explicicité une esthétique, explorant le langage direct, la visualité porno-gore et la décolonisation en tant que bataille territoriale. Le tout dans le cadre d'une intense démarche de recherche physique nourrie de réflexions sur l'iconoclasme, la mutilation, le sang et le sexe.

20:00 doors
20:30 SIDE A
21:10 pause 
21:45 SIDE B
22:30 fin

BIO

Le metteur en scène et pédagogue Rodrigo Batista est basé à Amsterdam. Dans le cadre du programme du master en théâtre du DAS Theater, il a développé une série de pièces ayant pour ambition de faire naître l'insurrection au sein même de l'espace de représentation. Ses oeuvres ont voyagé au Brésil, au Mexique, en Colombie, en Allemagne, en Italie et aux Pays-Bas. Avant de travailler en Europe, il a collaboré une dizaine d'années avec le groupe [pH2] : estado de teatro et donné des cours de théâtre, au sein de diverses organisations culturelles et sociales, à Sao Paulo.

"Mes oeuvres cherchent à rappeler à l'Europe sa responsabilité, et que des territoires doivent être rendus. Bolsonaro et ses amis doivent disparaître. La colère des migrants ne doit pas être étouffée. La COLÈRE, c'est le POUVOIR. Si les droits ne sont pas égaux, la SOLIDARITÉ DOIT ÊTRE MISE SENS DESSUS DESSOUS."