Le 09.12 (18:00 - 19:30), il y aura un visionnage collectif suivi d'une discussion en présence du réalisateur Omar Adnan Chowdhury.

Omar Adnan Chowdhury, JANUS TUSSLE (première BE)
24 min., 16:9, couleur, stéréo, en anglais et en bengale, sous-titrage anglais 

Insaisissable et invraisemblable, le film Janus Tussle suit les conséquences d'un commerce d'antiquités raté entre le Bangladesh et Paris en 2008. Deux sources obscures racontent les protestations de militants en colère, les objets inestimables volés et jetés par des chasseurs de bagages, la démission du ministre de la culture et la mort tragique d'un·e jeune diplomate. Ce documentaire fictif démêle et complique les concepts d'échange et de confiance et l'évolution des rapports de force. Le mystère reste entier autour d'une situation multipolaire, encore marquée par un passé injuste et traumatisant.

Commandité par le British Council et l'Arts Council England.

Bani Khoshnoudi, CEM (TOGETHERNESS), 2013
4 min, Super 8, Iran-France, pas de langue parlée

Filmé en Super 8 lors d'une manifestation de Kurdes à Paris, Cem rejoint l'idée d'un corps collectif. Le "cem" ou "jam" en persan et en kurde signifie être ensemble, uni ; le terme renvoie également aux rassemblements soufis, toujours manifestés par la danse.

Musique : "Weather" d'Andy Moor, extrait de son album solo MARKER (copyright Unsounds - 2007).

Nashashibi/Skaer, FLASH IN THE METROPOLITAN, 2006
3 minutes 25 secondes, film 16 mm, pas de langue parlée

Tourné en 2006 au Metropolitan Museum of Art de New York, le film parcourt les collections du Proche-Orient, d'Afrique et d'Océanie, offrant des aperçus fugaces de statues, de bols et d'artefacts historiques. Ces objets anciens n'ont droit qu'à une fraction de seconde sous les feux de la rampe, éclairés par un stroboscope clignotant, mais la régularité métronomique de ces flashs renverse la nature transitoire de ces aperçus, évoquant en trois courtes minutes les vastes étendues de temps, presque inimaginables, qui nous séparent de ces objets anciens.

Avec l'aimable autorisation des artistes et de doggerfisher, Édimbourg — Commandité par Spike Island — Avec le soutien de l'Elephant Trust

OMAR ADNAN CHOWDHURY (1984) est un artiste et cinéaste bengali-australien, formé aux relations industrielles et aux systèmes d'information, qui vit et travaille entre Dhaka et Bruxelles. Il réalise des installations para-fictionnelles, des films et des performances qui illustrent les ambiguïtés aliénantes et les lignes de fracture de la vie diasporique.
http://omarchowdhury.com
http://instagram.com/omaradnanchowdhury

La réalisatrice et artiste visuelle BANI KHOSHNOUDI est née à Téhéran et a immigré aux États-Unis en 1979 pendant la révolution. Elle a étudié l'architecture, la photographie et le cinéma à l'université du Texas à Austin et a participé en tant qu'artiste au Whitney Museum Independent Study Program à New York. Ses œuvres, habitées par le déplacement et le déracinement, explorent les thèmes de l'exil, de la modernité et de ses effets, de la mémoire et de l'invisible. Son travail a été présenté dans des festivals, des musées et des centres d'art du monde entier. En 2022, elle a reçu le Herb Alpert Award for the Arts in Film/Video.
https://www.instagram.com/bbanii/

Rosalind Nashashibi et Lucy Skaer ont une carrière solo distincte à l'internationale, mais elles collaborent également sous le nom de Nashashibi/Skaer. Elles se sont rencontrées à Glasgow et travaillent ensemble depuis 2005. Leurs films ont été présentés dans le monde entier et encensés par la critique à la Biennale 5 de Berlin, la Tate Britain, le Metropolitan Museum of Art, le Carnegie Museum of Art et l'ICA de Londres. Elles sont représentées dans des collections publiques telles que le Metropolitan Museum of Art, le Pompidou, le FRAC de Marseille et l'Arts Council Collection, au Royaume-Uni. Leurs travaux récents partent d'œuvres d'art existantes, et leur dernier film Why Are You Angry, s'inspire des vues de Gauguin sur les Mers du Sud. Le film a été présenté pour la première fois à la Documenta 14 (2017) et fera partie d'une exposition rétrospective à la Tate St Ives en 2018.