SYRACUSE (Antinote, Paris)

Le label Antinote s’est forgé une réputation de dénicheurs de pépites house, acid et electro lo-fi, et Syracuse apporte une fraîcheur manifeste. Duo parisien composé d’Antoine et d’Isabelle, il s’agit de la deuxième formation signée sur le label, qui propose une synth pop erratique mais néanmoins charmante. Syracuse est obsédé par la douceur du psychédélisme qui a inondé les années 60, comme l’illustre clairement la rythmique de « Lovventura », leur single sorti l’année dernière, un clin d’œil à Michelangelo Antonioni. Pour son premier album, le duo a choisi un acronyme évocateur : Liquid Silver Dream. Mais loin de rester coincées dans les années 60, ses sonorités sont teintées de cosmic disco, d’electro des premiers jours ainsi que d’italo. Dans une performance intense et pleine de sueur, Syracuse déploie entre autres la puissance de la 808, l’acidité du SH-101, un festival de synthés et des mélopées envoûtantes.

MITTLAND OCH LEO (JJ Funhouse, Antwerp)

Mittland och Leo est un duo composé de Milan W. et de Joke Leonare. Ils se sont rapidement fait un nom sur la scène underground grâce à des performances live saluées à Anvers et à leur premier 45-tours, sorti sur Ultra Eczema. L’organ pop psychédélique et les synthés atonaux de Mittland och Leo résonnent comme autant de cerises sensualisantes sur un gâteau minimal beat. « Optimists » est le premier LP de Mittland och Leo, après leurs 45-tours sortis sur Ultra Eczema. Ses cymbales tropicales chasseront les dernières feuilles mortes de votre esprit, tandis que ses lignes de basse bourdonneront doucement sur la partie plus calme du dancefloor. Quant à ses synthés, à mi-chemin entre l’exotisme de l’époque d’Atomium et le souvenir d’un amour d’été parfait, ils vous chatouilleront le cerveau là où ça fait mal, et c’est tant mieux.

NOSEDRIP (Stroom, Ghent)

Nosedrip est accusé d’être à l’origine de la désormais célèbre radio en ligne Stroom.tv. Il la décrit lui-même comme « la fille qui ne te rendra pas ton amour, mais qui en vaut clairement la peine ».

Pour leurs playlists de 22 morceaux hautes en couleur, Nosedrip et Izabel Caligiore (Lullabies for Insomniacs) fouillent dans le chaos ordonné, dans l’ordre dispersé, dans le vintage du futur, dans l’industriel doux, dans le mélodique sombre, dans le pseudo éthologique, dans le post-ambient et dans l’emo pop.