"Ici, dans la terre rouge, on écoute les innombrables voix. On se rassemble. Les yeux fermés, la bouche grande ouverte, les mots bouillants. On sent le son arriver sur sa peau. Haptique. Rien n'est plus profond que ça. Le toucher est partout. Ici, dans la terre rouge. On se rassemble."

Dans ce nouveau chapitre de l'opera infinita, Jota Mombaça propose une expérience d'écoute immersive et sensorielle, dans laquelle la sensation collective est prise dans la tension complexe entre l'extraction, qui caractérise l'appropriation coloniale de la planète, et la résilience élémentaire de la terre. Composé par Mombaça, Denise Ferreira da Silva et Anti Ribeiro, "chapitre A : la terre rouge" est le fruit d'un processus d'étude collectif avec des collaborations en Belgique et au Brésil. Pour ces 3 activations de l'opera infinita, Mombaça se produira dans l'espace doré du Beursschouwburg en compagnie d'un groupe d'artistes bruxellois-es formé par Komi Agayi, Carolina Mendonça, Prince Nyamweya, Rose-Myrtha Vercammen, Fortuna Dorsant et Sékou Séméga.

En anglais
45 minutes

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QUI?

Le travail de l'artiste indisciplinaire Jota Mombaça procède de la poésie, de la théorie critique et de la performance. La matière sonore et visuelle des mots joue un rôle important dans sa pratique, qui est souvent liée à la critique anticoloniale et à la désobéissance de genre. Par le biais de la performance, de la fiction visionnaire et de stratégies situationnelles de production de la connaissance, iel a l'intention de répéter la fin du monde connu et la figuration de ce qui vient après qu'on déloge le sujet moderne-colonial de son estrade.
https://www.instagram.com/monstraerratik/

Denise Ferreira da Silva est professeure et directrice de l'Institut pour la justice sociale (GRSJ) à l'Université de Colombie-Britannique. Elle est l'auteure de Toward a Global Idea of Race et co-éditrice de Race, Empire, and The Crisis of the Subprime (avec Paula Chakravartty). Son travail artistique comprend des textes pour des publications liées aux Biennales de Liverpool et de Sao Paulo 2016, de Venise 2017 et à la Documenta 14, ainsi que des collaborations, comme la pièce de théâtre Return of the Vanishing Peasant avec Ros Martin, les films Serpent Rain (2016) et 4Waters-Deep Implicancy (2018) avec Arjuna Neuman; des événements (performances, conférences et séances privées) et des textes liés aux Poethical Readings et au Sensing Salon, avec Valentina Desideri.
https://www.instagram.com/livingcommons/

Anti Ribeiro est productrice sonore, enseignante, commissaire d'exposition et chercheuse. Son travail se concentre sur la production de dramaturgies sonores et de bandes sonores, la composition de musique électronique, le commissariat de festivals de cinéma et un travail de recherche et d'enseignement basé sur l'oralité. Ses projets récents comprennent Fiction as a Weapon of War, un environnement d'échanges virtuels pour rêver d'autres mondes et/ou fuir celui-ci. Elle est cofondatrice du collectif SCAPA, à Recife, une initiative dédiée au rayonnement des artistes indigènes et noir-e-s du Brésil.
https://www.instagram.com/antiribeiro/

participants aux sessions de réflexion en octobre : Nick Arnaud Giriyuja, Loucka Fiagan, Carolina Mendonça, Komi Agayi, Fernanda Areias, Vinícius da Silva, Sékou Séméga, Prince Nyamweya, Rose-Myrtha Vercammen Fortuna Dorsant.

conseils : Carolina Mendonça, archive sonore: Movediça, production: Jota Mombaça, Denise Ferreira da Silva, Anti Ribeiro et Beursschouwburg