Paysages occupés, places surveilléeset corps contrôlés. L'espace est tout sauf neutre. La construction et la distribution de l’espace reproduisent sans cesse des structures de pouvoir. Qui a une place autour de la table, qui a le droit d'ouvrir une porte ou de se déplacer à sa guise ? Qui peut raconter son histoire et dans quels espaces, qui parle pour qui, et comment l'action devient-elle possible ? Qui décide des usages d’un espace ? Quels comportements et quelles règles une zone impose-t-elle à ses usager·e·s ? Et quels sont les espaces qui restent hors de vue ou hors de portée ?
Pendant trois jours, des artistes, des militant·e·s et des universitaires sont invité·e·s à partager leurs recherches et leurs pratiques concernant les lieux où la violence opère à travers une certaine organisation de l'espace, des frontières et de l'exclusion. Du silence d'une salle d'audience à la "beauté ardente" des émeutes, ce chapitre examine les stratégies employées pour reconquérir l'espace : que ce soit par le refus, la subversion, la confrontation ou la ré-appropriation. Comment les pratiques du fantasme, du souvenir, de l'imagination, de la réaffectation ou de l'intervention peuvent-elles ébranler les fondements de nos environnements construits et imaginés ?
Tous les événements sont gratuits. Certains en français, d’autres en anglais, avec ou sans inscription préalable.