Les souvenirs d’habitants de Téhéran transportés dans le paysage urbain d’une Los Angeles présentée sous un jour étonnant.
Los Angeles au printemps : quelques personnes réunies pour célébrer norouz (le Nouvel An du calendrier persan) se remémorent des souvenirs de Téhéran. Elles ne parlent plus anglais, mais une langue perse. Des néons de lumière emplissent les rues de couleurs psychédéliques, la réalité s’estompe, un rêve hallucinatoire commence : sommes-nous à Los Angeles ou à Téhéran ?
Le réalisateur iranien Arash Nassiri s’est entretenu avec treize de ses compatriotes ayant immigré en Europe et en Amérique du Nord, mais qui vivaient encore à Téhéran dans les années 70. À l’époque, la ville iranienne était encore nettement influencée par la culture occidentale : ce sont des architectes de Californie et de Los Angeles qui ont été chargés d’élaborer le plan d’urbanisme de Téhéran. Pour décrire ce phénomène, les sociologues ont forgé le terme « Téhéran-Los Angeles ». La fantaisie de la modernité occidentale a pris fin de façon abrupte après la révolution et ne survit désormais que dans la mémoire des personnes qui habitaient alors Téhéran.
Nassiri a entrepris de faire résonner les souvenirs de cette ville une dernière fois dans les rues de Los Angeles avant qu’ils ne disparaissent. Il nous embarque dans un périple à travers le mouvement architectural créé par ces deux villes. Alors que nous survolons les boulevards de Los Angeles, des immigrés témoignent de l’histoire collective de la capitale iranienne.
FR, 2017, 21’, en Persan, sous-titres anglais, commence toutes les 30’.