Avec sa première exposition en solo, Margarita Maximova (née en 1990 à Moscou) met en évidence l’abondance des expressions émotionnelles qui circulent sur internet et occupent une fonction de plus en plus importante.

Nous nous soumettons à des tests attrape-clics psychologiques, consultons des moteurs de recherche pour répondre à nos questions les plus intimes et envoyons des messages chargés d’émotions sans tenir compte de leur impact physique. Pour chaque question d’ordre émotionnel, internet propose une foule de réponses. Car les vagues descriptions de problèmes psychologiques semblent s’appliquer à chacun d’entre nous. Et lorsque ce n’est pas le cas, nous les faisons nôtres malgré tout. Mais que reste-t-il alors de notre expérience spécifique ?

L’artiste russo-belge creuse ainsi une multitude de diagnostics, de mots et de définitions. Elle passe au crible des concepts psychoémotionnels et analyse la manière dont la limite entre la sphère personnelle et publique s’estompe et se trouve constamment redéfinie.

Après l’obtention de son master en Arts visuels à l’institut Sint-Lucas de Gand en 2013, Margarita a notamment exposé dans cette ville, au Musée municipal d’art actuel (S.M.A.K.), au 019 et au musée Dr Guislain ainsi qu’à Bruxelles, dans la galerie Super Dakota et lors du Bâtard Festival. Avec sa première exposition en solo, c’est elle qui inaugure le nouvel espace d’exposition de Beursschouwburg.