The Painters, un court-métrage ou Nicolas Provost transforme les plus spectaculaires fellations et éjaculations en une sorte de bouillie chromatique aux caractéristiques picturales, par le datamoshing.
Nicolas Provost, artiste plastique et réalisateur belge, réalise des courts et des moyens-métrages depuis la fin de ses études. En 2012, il a réalisé son premier long-métrage intitulé The Invader. Truffées de clichés cinématographiques issus de films d'horreur cultes, de thrillers de seconde zone et de films noirs, les vidéos de Provost suscitent une forme de rêverie sur le cinéma.
Il recycle et refaçonne en vidéos poétiques, visuellement splendides, des images filmées en caméra cachée ou dénichées dans les tréfonds de l'histoire du cinéma. L'attention particulière qu'accorde Nicolas Provost au son et à l'atmosphère (menaçante) ajoute un niveau de signification supplémentaire à son œuvre, qui s'instille subrepticement dans l'esprit du spectateur.
Dans Long Live the New Flesh, réalisé en 2009, il utilise pour la première fois la technique numérique dite de « datamoshing » ou « glitch art », par laquelle une compression d'images dérangeante conduit à des erreurs de pixelisation ostensibles et à des images semblant se dévorer mutuellement.
Il nous présente The Painters, un court-métrage abordant cette autre grande industrie du cinéma qu'est la pornographie. Par le datamoshing, il transforme les plus spectaculaires fellations et éjaculations en une sorte de bouillie chromatique aux caractéristiques picturales.
En Language no problem
Productie: Nicolas Provost, 2014
Belgium, 2014, 4min
Le screening n'est pas adapté pour les visiteurs de moins de 16 ans.