Le vidéaste italien vous surprend avec trois courts documentaires autour du thème du travail, respirant l'atmosphère d'un passionnant film de science fiction.
Inutile de devoir vous rendre toutes affaires cessantes à la Biennale de Venise pour voir Yuri Ancarani à l’œuvre. Il vous suffit de prendre le métro direction Beursschouwburg. Dans la trilogie Human Machine l'artiste cinéaste rend l'invisible dans notre société visible et il réussit à placer des gens avec des métiers plutôt inconnus sous un jour héroïque. Dans chacun des trois documentaires Ancarani se concentre sur la rencontre entre l'homme et la machine.
Dans la première partie nous nous rendons aux carrières de marbre de la ville italienne de Carrare. Dans un paysage de science fiction irréel un homme commande – dans un silence étourdissant – un grappin de grue dans la direction du marbre qui est sur le point de s'effriter.
Ancarani fixe dans la deuxième partie avec minutie toutes les opérations de l'équipage d'une plate-forme au fond de la mer; trois semaines durant six plongeurs bivouaquent dans le caisson de surcompression de la plate-forme Luna ou sont à l’œuvre au fond de l'océan, toutes leurs opérations étant soumises à des protocoles sévères.
La troisième partie offre un regard particulier sur l'univers magique du bloc opératoire moderne, dans lequel le patient semble ne jouer qu'un rôle secondaire. L'opération est effectuée avec des bras de robots avec le chirurgien installé derrière une sorte de joystick. Un robot faisant une intervention chirurgicale sur l'homme : ce n'est plus de la science fiction depuis longtemps : c'est même tellement réel qu'on peut en faire un documentaire.
Sous-titres en Anglais
En italien
Il Capo, 2010, IT, 16 min
Piattaforma Luna, 2011, IT, 25 min
Da Vinci, 2012, IT, 25 min
Casting
: Franco Barattini, Marcello Casadei, Franca Melfi
Mise en scène : Yuri Ancarani
Son : Mirco Mencacci
Musique : Wang inc., Ben Frost, Lorenzo Senni
Producteurs
: Maurizio Cattelan, Ivan Frioni, Giorgio Gallenzi, Antonella Boccanelli Rodriguez, Luca Soldati, Warly Tomei