Comment donner vie à une archive ? Peut-elle devenir un portail vers de nouveaux futurs ?
€ 7 / 11 / 14
Par un jeu d'amitié et de performance, Salma Said et Miriam Coretta Schulte nous emmènent en voyage dans leur monde vidéo futuriste. Installées dans un espace conçu par l'artiste Jasmine Metwaly entre projections vidéo et pneus de voiture, elles explorent l'archive vidéo subversive 858, témoin de la révolution égyptienne de 2011, et confrontent le potentiel de l’archive à celui des techniques mnémoniques en chorégraphie. Guidé par les sons de la musicienne Leila Moon, le public part pour un voyage dans l'espace-temps, et accueille chaque soir une nouvelle recrue pour partager sa pratique de l'archivage sur scène.
ca. 100 min.
En anglais, français et arabe
Salma Said (Le Caire, Egypte) (*1985) aime jongler entre la performance et l'art médiatique, l'activisme et la recherche. Elle a étudié la littérature, le cinéma et l'anthropologie culturelle avec un accent sur le genre et l'activisme en Égypte. En 2011, Salma a cofondé Mosireen, un collectif médiatique sans but lucratif responsable de la publication (en 2018) de la plus grande archive vidéo de la révolution égyptienne, The 858 Archive of Resistance. Salma a participé à divers projets cinématographiques et théâtraux en tant qu'auteure et interprète, notamment : le film de fiction Rabie 89 (2010) d'Ayten Amin, la performance théâtrale Lessons in Revolting (2011) de Laila Soliman et "rosa & louise -a feminist manifest" (2018) réalisée par Ariane Koch & Sarina Scheidegger. Plus récemment, la performance théâtrale Behind Your Eyeballs (2021) co-créée avec Miriam Coretta Schulte et le court-métrage When in Berlin (2021) réalisé par Sondos Shabayek. Salma et Miriam travaillent actuellement sur une recherche artistique et une performance sur le thème du droit d'asile.
Miriam Coretta Schulte, 1987, a étudié le théâtre et la mise en scène à Paris (FRA) et à Giessen (GER) avant de travailler comme metteuse en scène et dramaturge. Dans son travail, elle se concentre souvent sur le le potentiel et l'impuissance des corps et de leurs fictions. Un exemple est la mnémo-technique physique "Hack-No-Tech", qu'elle a conçue avec Catalina Insignares à Paris pour l’approfondir dans des ateliers. Pour "a night called layla" lors du festival Treibstoff Theatertage à Bâle, en 2017, elle a développé des techniques de danse pour apprendre l'arabe. En 2018, elle a passé trois mois au Caire. Elle a commencé à y développer le projet Mimesia, un dispositif de recherche sous différentes formes et constellations, qui s'interroge sur la notion d'admiration et la possibilité de la traduire vers des pratiques émancipatrices. Depuis 2019, elle collabore avec Salma Said sur plusieurs projets de théâtre et de recherche. Ensemble, elles préparent une nouvelle œuvre autour de la performativité du droit à l'asile.
https://schultemc.wordpress.com/
Since their show premiered they have been inviting local guests in each city to share the stage and present archival projects and practices. These guests so far are:
In Basel:
Gaby Fierz
and the missing archives of migrant life in Switzerland.
Oliver Roth
and the idea of language as an involuntary archive of patriarchy.
Sascha Rijkeboer
and their non-binary queer body archive.
Ariane Andereggen
and her life in, with, through archives as a performance artist.
Franca Schaad
and the holes in Swiss states archives when it comes to the representation of women’s movements.
In Leipzig:
Muriel Zibulla & Monika Krajka
and the feminist movement in the GDR 89/90.
Micha Kranixfeld
and the oral history of the disappeared town of Eythra, Germany.
Chris Herzog
and godparenthood of the youth for Holocaust memories.
In Bern:
Leila Moon
and archiving music as a DJ practice.
Daniela Brugger
and re-writing history and archives of the present from a feminin*ist*queer point of view.
Laura Stoffel
and an ethnographic sound archive of the city of Bern during pandemic lockdown.
In Tunis:
Leyla Dakhli
and the archives of a Moroccan feminist women journal.
Arwa Labidi
and the files of “suspect persons” in the archive of the French secret service during colonial times in Tunisia.
Concept et performance : Salma Said & Miriam Coretta Schulte
Dramaturgie : Johanna-Yasirra Kluhs
Salle et vidéo : Jasmina Metwaly
Conception lumière : Demian Wohler
Musique et sons : Leila Moon
Coordination technique : Hamza Badran
Conseil chorégraphique : Tyra Wigg
Chef de production: Felix Worpenberg
Coproduction: Kaserne Basel, Schlachthaus Theater Bern et Schauspiel Leipzig
Soutenu par Fachausschuss Tanz & Theater BS/BL, Pro Helvetia, Ernst Göhner Stiftung
Cofinancé par le programme Europe créative de l'Union européenne